Un tiers des salariés voient leur poste évoluer grâce aux nouvelles technologies
La technologie aurait également un impact positif sur l’évolution de carrière
19 août 2020
Dans le cadre d’une récente étude menée par SDWorx en collaboration avec l'école de commerce d'Anvers, 3 870 employés européens (en Belgique, Allemagne, France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni) ont exprimé leur opinion sur l’impact et les bénéfices de la technologie sur leur travail. Globalement, les employés interrogés sont enthousiastes à l’idée que de nouvelles technologies soient déployées sur leur lieu de travail et considèrent d’ailleurs les efforts de modernisation comme de nouvelles opportunités de progression de carrière : en France, 31,5% des salariés partagent ce point de vue contre 47% en Belgique, un tiers aux Pays-Bas (32,3 %) et au Royaume-Uni (30,7 %) et environ un quart en Allemagne (25,9 %). De plus, toujours d’après cette étude, l’utilisation de nouvelles technologies aurait un impact positif sur le niveau de stress des employés sur leur lieu de travail.
Au moins un tiers des Français (31,5%) considèrent que les nouvelles technologies déployées par leur employeur a eu un impact positif sur leurs possibilités d'évolution de carrière au sein de l'entreprise. Ce chiffre est constant sur l’ensemble des populations interrogées à l’exception de l’Allemagne, dont les répondants sont moins sensibles à cette suggestion. En plus de favoriser l’évolution de carrière, les nouvelles technologies permettraient d’accéder à des postes plus élevés et favoriseraient la mobilité en entreprise.
« La technologie sur le lieu de travail a pour principale ambition d’exempter les salariés des tâches répétitives et à faible valeur ajoutée, permettant ainsi l’expression de leur talent dans des missions plus complexes. D’ailleurs, notre étude révèle que la majorité des employés voient les choses de cette façon », déclare Ans De Vos, Professeur à l'école de gestion d'Anvers dont les recherches se focalisent sur la création de carrières durables. « Tout cela va à l’encontre de la morosité généralement liée à la mise en place de nouvelles technologies sur le lieu de travail. Dans ce contexte, il est primordial pour les employeurs de faire le lien entre ces mêmes technologies et les possibilités d’évolutions professionnelles. »
Des missions qui tendent à évoluer ?
L'enquête indique que les nouvelles technologies exigent de la flexibilité : 13 % des répondants Français ont estimé que les nouvelles technologies avaient fait évoluer, partiellement ou complètement, leur profession au cours des dernières années. De même, près d’un Belge sur deux en est convaincu. Comment les répondants envisagent-ils l’avenir ? En France, les salariés pensent que les choses vont faiblement varier contrairement à nos voisins Européens : en effet, seul 1 salarié sur 7 s'attend à ce que l'éventail de ses tâches soit partiellement ou totalement différent d'ici quelques années – contre 1 sur 4 en Belgique, et 1 sur 5 aux Pays Bas et au Royaume Uni.
Technologie et stress : un lien avéré ?
Pour la plupart des répondants, la mise en place de nouvelles technologies n’est pas source de stress supplémentaire. Cependant, plus de 16% des salariés Français interrogés estiment même qu’elles ont un impact positif sur leur niveau de stress. Cela est d’autant plus marqué en Belgique où 23,4% des répondants en sont convaincus. La résistance au changement est tout de même visible chez une proportion variable des répondants : plus de 30% en Belgique contre seulement 14,6% au Royaume-Uni.
« La corrélation entre un travail plus stimulant avec plus de responsabilités et un niveau de stress plus important semble évidente et naturelle », explique le professeur Ans De Vos. « Le stress lié aux évolutions technologiques est souvent dû à la peur, à l'incertitude ou au doute quant à la capacité à mener à bien les nouvelles tâches qui nous incombent. Il est alors indispensable de former les employés pour que la transition vers de nouvelles tâches, responsabilités et habitudes technologiques puissent être menées sans encombre. Il est alors nécessaire pour les entreprises d’aller au-delà des formations assurant la simple maitrise des outils technologiques. »
Contrairement à l’idée générale, 32,2% des répondants estiment que les nouvelles technologies permettent la création de nouveaux postes. Par exemple, 44,4 % des salariés français ont constaté un développement de la masse salariale suite à la mise à niveau technologique de leur lieu de travail. De plus, les salariés ont déclaré que la technologie permettait une croissance significative de l'emploi aux Pays-Bas (38,4 %) et en Belgique (35,6 %). Le nombre d’emplois vacants aurait augmenté dans une moindre mesure en Allemagne (25,7 %) et au Royaume-Uni (16,8 %).
« Il est indispensable pour les entreprises d’accélérer leur transformation numérique et de placer les nouvelles technologies au cœur des processus clés », déclare Jean-Marie Mozziconacci, Directeur Général SDWorx France. « La suppression d’emplois ou la résistance aux changements sont des mythes qui ont la peau dure, même s’ils restent infondés. Notre étude montre d’ailleurs que non seulement les nouvelles technologies aident à réduire le stress sur le lieu de travail, mais offrent également de nouvelles perspectives d’évolution de carrière et d’emploi. »