Les Français considèrent la qualité de leurs missions et la reconnaissance au travail plus importantes que leur salaire
14 janvier 2021
D’après une enquête internationale menée par le prestataire européen de services RH et paie SD Worx, les salariés européens accorderaient plus d’importance à la rémunération qu’à d’autres critères tels que les missions du poste (2ème position) ou encore la reconnaissance (3ème). Pourtant, nombreux sont les salariés à toujours avoir des difficultés à en parler avec leur employeur.
Cette enquête menée par SD Worx permet de mettre en évidence les éléments les plus importants pour les salariés français, belges, allemands, néerlandais ou en encore anglais, dans le cadre de leur travail. Résultat : la plupart des répondants place la rémunération en tête de liste. Les aspects relatifs aux missions, à la reconnaissance au travail ou encore à la sécurité de l’emploi arrivent respectivement en deuxième, troisième et quatrième position dans le classement. Les conditions de travail viennent compléter le top 5, suivies par l’environnement social. Le développement personnel (10ème), la culture d’entreprise (11ème) et la vision de l’entreprise (12ème) clôturent le classement.
Comment optimiser l’expérience des employés
« Connaître les priorités des employés est essentiel pour optimiser leur expérience », commente Jean-Marie MOZZICONACCI, Directeur Général chez SD Worx. « Une politique de rémunération bien pensée ne tourne pas uniquement autour du salaire. Aujourd’hui, proposer aux salariés de compléter une partie de leur propre rémunération est une option efficace pour favoriser leur engagement. En outre, contacter personnellement les salariés pour évaluer leur satisfaction quant à leurs missions et leur témoigner de la reconnaissance quand ils en ont besoin sont des leviers tout aussi importants pour améliorer leur expérience. »
La moyenne européenne place le salaire en tête des composants essentiels à un environnement de travail optimal, c’est notamment le cas au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Pays Bas. En revanche, les salariés français ne le placent qu’à la quatrième position, derrière la reconnaissance (1), les conditions de travail (2) ou encore les missions du poste (3). En Belgique, ce sont les missions du poste qui priment sur le reste.
Les salariés, mal à l’aise lors des négociations salariales
Bien que la rémunération soit cruciale pour la plupart des employés, elle n’en reste pas moins un sujet complexe. Pour beaucoup, ce sujet reste épineux et surtout difficile à aborder. En effet, d’après l’étude menée par SD Worx, près de la moitié des salariés serait mal à l’aise à l’idée de négocier leur rémunération et 43% auraient du mal à franchir le pas. En France, le sujet reste tabou car 1 salarié sur deux présente les mêmes difficultés. Au Royaume-Uni (41,4 %), en Allemagne (43,3 %) et en Belgique (45,6 %), plus de quatre salariés sur dix ne sont pas à l’aise avec ce sujet de discussion. Au contraire, seul 1 salarié néerlandais sur 3 trouve qu’il est difficile d’aborder le sujet avec leur employeur.
« Il est évident que tout employeur souhaite que ses salariés soient le plus à l’aise possible pour faire part de leurs préoccupations. C’est pourquoi, il est indispensable pour les employeurs de définir clairement leur politique de rémunération pour non seulement lever les tabous mais aussi rendre plus clair le processus et favoriser les échanges. Une stratégie de rémunération juste, équitable, adaptée aux conjonctures du marché et aux profils, aide tout simplement le salarié à se projeter au sein de l’entreprise et à donner une valeur à ce qu’il apporte à l’entreprise. Ainsi, les discussions gênantes autour de la rémunération n’auront plus lieu d’être, et l’efficacité de l’entreprise n’en sera que renforcée », conclue Jean-Marie.