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Recrutement & diversité : 4 entreprises françaises sur 10 ne disposent pas d’une politique efficace

En matière de politiques de diversité, les entreprises françaises sont sur la bonne voie mais un long chemin reste à parcourir.
Recrutement & diversité

Le 21 mai aura lieu la Journée Mondiale de la Diversité Culturelle pour le Dialogue et le Développement, mais qu'en est-il de la diversité sur le lieu de travail ? D’après une récente étude  menée par l’un des leaders européens du marché des RH et de la paie, SD Worx, 6 entreprises sur 10 seraient actuellement engagées dans une politique active de recrutement neutre respectant l'égalité, la diversité et l'inclusion. Cependant, une certaine marge de progression reste visible concernant les systèmes de suivi et autres rapports liés à la diversité. Pourtant, les employés de moins de 30 ans, nouveaux venus sur le marché du travail, sont très attachés à cette valeur et attendent les entreprises au tournant.

    Agir pour l’égalité et apporter des preuves

    Si 61% des entreprises européennes interrogées affirment être engagées dans une politique de recrutement neutre, la France n’a pas à rougir. En effet, 65% des entreprises françaises se disent engagées en faveur de la diversité de recrutement, et 60% en matière d‘égalité des salaires et des conditions de travail, indépendamment du sexe, de l'âge ou de la religion. Sur ces deux pans du DEI (Diversité, Équité et Inclusion), les entreprises irlandaises, belges et britanniques occupent le haut du classement. 
     
    La question se pose également quant aux mesures utilisées par les entreprises pour rendre leurs objectifs et leurs actions visibles. Un peu plus de la moitié des entreprises européennes indiquent qu'elles organisent souvent des événements et communiquent activement sur la diversité, l'égalité et l'inclusion. 57 % des entreprises françaises indiquent qu'elles accordent beaucoup d'attention à la promotion d'une culture de travail égalitaire et inclusive. Pour ce faire, elles communiquent notamment par le biais des offres d'emploi (52 %) et de leur site internet (47 %). De plus, la moitié des entreprises françaises incluent résultats et thématiques dans leur déclaration de mission et leurs valeurs d'entreprise (50 %). 

      (Rap)porter ses valeurs aux yeux de tous

      Les entreprises impliquent activement leurs cadres dans leurs politiques de DEI. Un peu plus de la moitié des entreprises françaises interrogées proposeraient une formation en interne sur ce sujet (54%). 

      Malgré l’implication des managers, le suivi reste encore à améliorer – notamment la mise en place d’un suivi systématique des objectifs et de rapports clairs. Malheureusement, seule la moitié des entreprises européennes réaliseraient ce type d’évaluation. Toutefois, les initiatives en faveur de la diversité, de l'égalité et de l'inclusion n'ont d'effet que si l'on s'efforce de les déployer correctement, et si les entreprises investissent activement dans un système de rapport. L’objectif est d’effectivement prendre le pouls à un instant-T dans l’entreprise, mais surtout d’observer les évolutions de la situation. 

      Patrick Barazzoni, Directeur Général, chez SD Worx France, déclare : « Il est important que les entreprises commencent à investir dans un système leur permettant d’évaluer leurs actions autour de la diversité, de l'égalité et de l'inclusion à un niveau opérationnel. En effet, non seulement ces données offrent une base solide pour optimiser les actions menées et en contrôler les impacts. D'autre part, un tel système fournit des preuves claires que les entreprises joignent effectivement le geste à la parole et ne font pas de fausses promesses à leurs (futurs) employés. »

      Dans l'ensemble, moins de la moitié des entreprises européennes affirment maintenir activement un plan qui décrit et suit les objectifs de diversité. Ce phénomène est particulièrement visible au sein des grandes entreprises (et les entreprises internationales) de plus de 250 salariés. Actuellement, une nouvelle législation européenne est en cours d'élaboration, qui obligera les entreprises de plus de 250 employés à suivre activement ces objectifs de diversité à partir de 2023.

        Un moyen d’attirer et de fidéliser les employés

        Il est intéressant de remarquer que les entreprises qui se préoccupent du DEI ont plus de facilité à attirer, motiver et fidéliser leurs employés. Cette étude montre également que ce sont souvent ces mêmes entreprises qui affichent une productivité et une rentabilité plus élevées.   

        « La jeune génération de salariés prend de plus en plus en considération la diversité, l'égalité et l'inclusion sur le lieu de travail. La génération Z et les plus jeunes grandissent dans un environnement généralement enclin à l’inclusion et à la neutralité du genre, quelque chose qui était auparavant beaucoup moins commun. Cela aura un impact sur la manière dont les entreprises recruteront de nouveaux collaborateurs, et plus globalement sur l’avenir de ces entreprises », commente Patrick Barazzoni. « Si un bon salaire et un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée sont indispensables, il ne faut pas négliger la manière dont les entreprises se positionnent et agissent au regard de ces nouvelles tendances DEI, qui deviennent décisives pour les employés. »

          À propos de l’enquête

          iVox a mené une enquête pour le compte de SD Worx sur la façon dont les employés européens abordent la diversité, l'égalité et l'inclusion. L'enquête se concentre sur l'attractivité des employeurs dans la guerre des talents, en examinant les attentes des employés chez un employeur, et en étudiant les facteurs utilisés par les employeurs pour se rendre attractifs. La recherche a concerné sept dimensions : le bien-être et les RH centrées sur les personnes, l'organisation flexible du travail, la politique de rémunération motivante, la culture inspirante et responsabilisante, le lieu de travail numérique, la gestion des talents dans les carrières durables et le recrutement. 

          L'enquête a été menée en février et mars 2022 en Autriche, en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Finlande, en France, en Irlande, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni et en Suède. Au total, 4 371 entreprises ont été interrogées. L'échantillon est représentatif des marchés du travail locaux spécifiques et présente une composition selon la taille et les effectifs des entreprises des pays concernés.