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Adopter l'IA intelligence artificielle talent

Comment faciliter l’adoption de l’IA ?

Performance organisationnelle, efficacité des salariés, aide à la décision… Les promesses de l’intelligence artificielle sont nombreuses. Pour les concrétiser, les entreprises doivent contribuer à une utilisation pertinente de la technologie en misant sur le développement des compétences de leurs équipes. Plusieurs études récentes lèvent le voile sur une adoption encore insuffisante, et sur les moyens de la renforcer.

    Les compétences en IA s’invitent de plus en plus sur les CV, comme le confirme l’analyse du réseau LinkedIn, issue de différents rapports (Work Change et AI in Europe). En France, la proportion de professionnels disposant de ces hard skills reste supérieure à celle observée dans de nombreux pays. Mais leur progression marque le pas : depuis 2016, la part des membres LinkedIn ayant ajouté au moins deux compétences en IA à leur profil a été multipliée par 20 à l’échelle mondiale. Or en France, cette hausse est plus modérée (x 14). Les employeurs ont donc d’importantes marges de manœuvre pour acculturer et former leurs salariés. 

    Des salariés qui sont justement en attente d’accompagnement pour mieux maîtriser les usages de l’IA et exploiter son potentiel. D’après l’enquête The State of Teams 2025 de l’éditeur Atlassian, ses capacités restent sous-utilisées en France. Six collaborateurs sur dix pensent que l’IA peut contribuer à améliorer la vitesse et la qualité du travail. Mais ils sont aussi nombreux à considérer qu’ils pourraient l’utiliser de manière plus efficace, notamment dans la gestion des informations. 

      La formation à l’IA, pas encore une priorité des dirigeants

      Or les employeurs mondiaux semblent toujours sous-estimer l’importance de la formation, pourtant essentielle pour concrétiser cette révolution technologique dans leurs organisations. La dernière édition de la Global CEO Survey de PwC met en lumière ce paradoxe : la moitié des dirigeants s’attendent à augmenter la performance de l’entreprise grâce à l’IA générative en 2025 ; pourtant, moins d’un sur trois compte intégrer l’IA dans la formation des salariés pour les trois prochaines années. Sans développement des compétences, comment garantir l’appropriation massive et efficace de cet outil ?

      Les actions de formation restent trop peu nombreuses, et touchent certains profils plus que d’autres. C’est ce que révèle une récente étude du groupe Randstad, menée dans 15 pays. Seuls 35 % des talents (32 % en France) ont bénéficié d’une formation à l’IA en 2024. Cette moyenne cache des disparités entre les générations : un baby-boomer sur quatre en a suivi une, contre près de la moitié des membres de la génération Z. Cela ne signifie pas que l’employeur privilégie systématiquement les jeunes aux seniors : les premiers sont plus nombreux que les seconds (46 %, contre 32 %) à utiliser l’IA dans leur quotidien professionnel, signe d’une certaine défiance des baby-boomers à l’intégrer dans leurs habitudes de travail.

        Plusieurs pistes à explorer pour favoriser l’appropriation de l’IA

        Les experts de Randstad ont identifié plusieurs leviers pour renforcer l’adoption de l’IA au sein des organisations : il s’agit d’abord de repenser la montée en compétences, en s’assurant de proposer des opportunités de formation à l’ensemble des collaborateurs concernés. Une deuxième direction vise à évaluer le potentiel de l’IA pour l’organisation, afin de privilégier une utilisation raisonnée de l’IA. Troisième axe, une approche personnalisée pour identifier les freins à l’accès et à l’usage de l’IA dans certaines catégories de la population, adapter l’offre de formation et encourager l’expérimentation.

        C’est aussi une responsabilité qui incombe aux acteurs de la formation initiale et de l’enseignement supérieur, attendus pour sensibiliser les futurs professionnels. C’est d’autant plus important que les jeunes se montrent enthousiastes mais prudents. D’après un sondage mené par Skema Business School et EY, 85 % des étudiants s’intéressent à l’IA générative, et ils sont encore plus nombreux à reconnaître les gains de productivité qu’elle peut générer. Dans des proportions similaires, ils s’inquiètent également du cadre réglementaire et des risques éthiques. 

          Les entreprises ont donc plusieurs cartes à jouer pour développer une culture de l’IA, partagée et inclusive, en misant notamment sur la sensibilisation et la formation de leurs salariés – soit un levier d’employabilité de plus en plus intournable dans les prochaines années.

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