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Enthousiasme et questionnement : premier bilan du déconfinement en entreprise

Le déconfinement est enfin en cours et, dans les entreprises, on navigue entre enthousiasme et questionnement. Certains collaborateurs en activité partielle et télétravailleurs, se sentant isolés, avaient hâte de retrouver leur lieu de travail habituel ; d’autres, angoissés à l’idée de sortir alors que la pandémie n’est pas terminée, s’efforcent de faire bonne figure. Quel bilan tirer des premiers jours de déconfinement sur le plan organisationnel ? Quelles sont les inconnues qui subsistent ? Point d’étape.

Déconfinement en entreprise : des ajustements sur le terrain

Transports en commun : une attestation obligatoire

Reprendre le travail dans les locaux de l’entreprise, c’est d’abord se rendre chaque jour à son poste. Si en région, cela suppose souvent d’utiliser quotidiennement sa voiture, dans les grandes villes et leur périphérie, il faut de nouveau se confronter aux transports en commun.

L’ile de France, en raison de sa densité, impose aux collaborateurs d’être munis d’une attestation de l’employeur justifiant leur présence dans les transports en commun aux heures de pointe. L’expérience RH des collaborateurs se trouvera améliorée s’ils peuvent récupérer sur leur smartphone une attestation délivrée via le portail collaborateurs.

Organisation du travail

Il s’agit d’un point décisif, pour les entreprises comme pour les salariés. Si les premières se sont efforcées, le plus possible, de préparer une organisation du travail adaptée, le temps est aux inévitables ajustements. La plupart des entreprises ont adhéré à des réorganisations d’horaires d’arrivée et de départ, mais des roulements sont également à prévoir. Pour les entreprises où le télétravail est possible, il faudra organiser des plannings de présence afin de ne jamais dépasser le nombre maximal de personnes autorisé par jour.

L’élaboration de ces plannings de présence nécessite une concertation avec les collaborateurs. Il faudra ensuite les leur communiquer. La gestion de cette nouvelle organisation influe directement sur la qualité de leur expérience RH. Le portail collaborateurs et le smartphone peuvent, là encore, être mis à contribution pour une accessibilité optimale.
 

Garde d’enfant et chômage partiel : du changement attendu en juin

La question de l’école pour les salariés ayant des enfants

Entre une réouverture progressive des classes et un retour à l’école des enfants basé sur le volontariat des parents, un grand nombre de collaborateurs doit encore gérer la garde des enfants.

Selon Jean-Michel Blanquer, environ 1,4 million d’enfants avaient repris l’école la semaine dernière, et environ 4000 collèges ont rouvert lundi 18 mai. Cependant, les enfants dont les parents se sont portés volontaires pour qu’ils retournent en classe ne sont pas forcément ceux jugés comme prioritaires par l’institution. Il n’existe pas de tendance forte en fonction de catégorie socio-professionnelle ou de revenus, d’où l’obligation pour l’entreprise de prendre en compte la question scolaire à tous les niveaux de sa hiérarchie.

Des mesures de chômage partiel moins favorables

Depuis le 1er Mai, les salariés devant garder leurs enfants pendant le confinement ont vu leur statut fusionné avec celui des salariés en chômage partiel. Un chômage partiel qui va, prochainement, faire l’objet de nouvelles mesures moins favorables aux entreprises, et par contrecoup aux collaborateurs. De nombreuses entreprises ne pourront maintenir leurs salariés en chômage partiel dès lors que l’État ne financera plus ce dispositif. Pour l’heure, celui-ci est maintenu jusqu’au 1er juin.
 

Congés d’été, une question à anticiper

Les congés d’été qui se profilent, particulièrement sur les mois de juillet et aout, nécessitent sans doute de conduire une réflexion. Certaines entreprises éprouvent le besoin de reprendre intensément la production pour combler partiellement les pertes engendrées par le confinement. Elles peuvent alors envisager de demander aux salariés de reporter tout ou partie de leurs congés d’été. Les entreprises du bâtiment, par exemple, pourraient exceptionnellement imaginer de fonctionner en août alors qu’elles sont habituellement fermées.

Dans le même temps, certains salariés peuvent avoir envie de limiter leur temps de congés sur ces deux mois et souhaiter en reporter une partie sur une période plus tardive.

À l’entreprise de faire des propositions pour anticiper les souhaits de ses salariés dans une logique de dialogue. Les accords trouvés devront répondre à 3 critères : la reprise de l’activité pour préserver la pérennité de l’entreprise, la prise en compte des souhaits des collaborateurs pour générer leur adhésion et le respect de l’obligation légale de prise de congés pendant la période estivale.

Du chômage partiel aux congés d’été, en passant par la garde d’enfants, un certain nombre d’ordonnances pourrait préciser, dans les semaines à venir, les points qui interrogent les employeurs en ces temps de déconfinement. Quelles que soient ces mesures, elles seront étroitement liées à l’évolution de la pandémie de Covid-19. Pour l’heure, l’entreprise comme les salariés doivent s’engager pleinement pour limiter au maximum les risques de contagion : c’est le seul moyen d’éviter un reconfinement qui remettrait la reprise en cause.