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le rôle du manager en question

Démission, désengagement : le rôle du manager en question

Alors que les phénomènes de « Grande Démission » et de quiet quitting montent en puissance, les entreprises tâchent de limiter le problème en identifiant des axes d’amélioration de l’expérience RH collaborateur. L’évolution de la culture managériale fait partie des orientations à privilégier, en identifiant un fonctionnement, des compétences et des postures favorisant la motivation et le bien-être au travail.

À quoi ressemblera le manager de demain ? Si cette question se pose régulièrement, elle est particulièrement d’actualité dans le contexte actuel. La qualité du management joue en effet un rôle essentiel dans le maintien du lien employeur-collaborateur. Les experts du cabinet Axys Consultants ont interrogé plus de 200 managers pour repérer les évolutions, actuelles ou à venir, de leurs pratiques et aspirations. D’après cette étude, les managers ont conscience que les sujets de data et d’IA les concernent de plus en plus, et qu’ils doivent tirer parti des nouvelles technologies. Pour autant, dans leur grande majorité, ils estiment que le management de demain sera plus humain que technologique. Un manager sur deux attend également de l’accompagnement pour développer ses compétences comportementales. 

« Un manager aux qualités avant tout humaines et doté de compétences technologiques, cela pourrait être la définition à retenir du manager augmenté, estime Khadija Bourouayel, directrice d’Axys Consultants. Reste à accompagner les managers dans cette voie à travers notamment des formations aux nouvelles technologies ainsi que pour développer les soft skills du manager augmenté tels que la créativité, l’esprit critique, la capacité à animer les équipes... »

Du « command & control » au « share & develop »

D’autres études confirment cette évolution, comme celle menée par Talentsoft et OpinionWay sur le rôle des managers de proximité. Un rôle qui va tendre vers celui du manager-coach qui maîtrise et mobilise les soft skills. Ainsi, pour près de trois dirigeants interrogés sur quatre, il s’agit de favoriser un environnement favorable à l’intelligence collective et à la dynamique collaborative. Une étude prospective apporte de l’eau au moulin de cette tendance forte de « share & develop » :

  • Une posture d’animateur, voire de chef d’orchestre, qui s’assure de l’harmonie d’ensemble au sein de l’équipe tout en valorisant le talent de chacun ;
  • La fixation d’un cadre commun, non pas imposé par le manager mais coconstruit par le collectif ;
  • Une vision élargie de la notion d’objectifs, pour dépasser le cadre individuel et intégrer la dimension comportementale et la performance collective.

Cette profonde transformation de la posture managériale démontre que la dimension soft skills est une clé essentielle pour animer une équipe. D’après l’étude de Talentsoft et OpinionWay, près de sept dirigeants sur dix comptent accorder davantage d’importance aux compétences comportementales pour recruter leurs managers de proximité. Aux yeux des collaborateurs et des employeurs, quatre compétences feraient particulièrement défaut : la gestion du temps, la culture du feedback, l’intelligence relationnelle et la prise de décision. Un axe de formation à privilégier ! Pour les auteurs de l’étude prospective citée plus haut, six qualités vont caractériser le manager de demain :  aligné, agile, fédérateur, inclusif, apprenant et ouvert.

Les soft skills du manager, un enjeu RH clé de recrutement et de formation

Si l’on devait retenir un enseignement commun à ces différentes enquêtes, ce serait l’importance de développer et de faire vivre une culture soft skills au sein de l’entreprise. D’après l’édition 2023 du baromètre de CSP Docendi, à paraître prochainement, plusieurs acteurs internes ont un rôle clé à jouer dans cette dynamique : la DRH (un quart des professionnels interrogés estimant que c’est de son ressort) ; la fonction formation (6 %) ; la ligne managériale, en forte progression en un an (29 % contre 17 %). Pour près de quatre entreprises sur dix, il s’agit d’un thème transversal qui doit concerner tout le monde, du collaborateur au dirigeant, en passant par les managers.

Les compétences du manager de demain relèveront donc, avant tout, du vaste champ des soft skills. Plusieurs défis restent à relever par la DRH pour concrétiser cette nouvelle donne, au bénéfice d’une expérience RH collaborateur améliorée : mieux comprendre la diversité et la spécificité de ces compétences, au-delà de la vision restreinte du relationnel et de l’émotionnel – compétences cognitives, organisationnelles, conceptuelles, etc. – ; mettre l’accent sur la formation, seulement pratiquée par une entreprise sur deux ; et inciter les managers à développer ces compétences clés. 

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