IA & RH : une alliance prometteuse pour renforcer la confiance des salariés

Dans sa dernière étude exclusive menée par OpinionWay auprès de 1 001 salariés français, SD Worx met en lumière l’évolution des attentes des collaborateurs vis-à-vis de leur service RH. Ces derniers sont parfois perçus comme ambivalents et n’inspirent pas toujours confiance, alors qu’ils jouent un rôle central au sein des entreprises. Plus d’un salarié sur deux serait prêt à faire davantage confiance à une IA qu’à un humain sur certaines problématiques RH. Néanmoins, l’IA peut être une réelle opportunité de renouveau qui façonnerait l’avenir de la fonction RH si une cohabitation intelligente et gagnant-gagnant entre humain et technologie venait à se construire. Selon le principal fournisseur européen de solutions RH, l’IA serait potentiellement à même de faciliter un rapprochement entre salariés et représentants de la fonction RH.

Les résultats de cette étude montrent que, bien que des réserves subsistent, les services RH sont attendus sur des enjeux de proximité et de confidentialité. Plus de la moitié des salariés (53 %) hésitent à aborder des questions sensibles avec leurs interlocuteurs RH, principalement par crainte de manque de confidentialité. Notons que les femmes sont plus réticentes que les hommes à poser des questions sensibles (56 % contre 49 %). Cette différence serait liée à des problématiques spécifiques associées à leur genre qui pourraient avoir un impact sur leurs carrières, comme des interrogations autour de la maternité ou de cas de sexisme.

Par ailleurs, 51 % des salariés estiment que leur service RH pourrait renforcer leurs compétences pour mieux les accompagner dans leurs démarches. Il convient de souligner que les RH font face à des attentes très variées et à des sujets de plus en plus complexes, allant de la paie aux questions juridiques, en passant par la qualité de vie au travail. Dans ce contexte, les professionnels RH doivent pouvoir à évoluer et innover pour répondre au mieux aux besoins des collaborateurs, tout en maintenant une posture d’écoute et de bienveillance.

Pour répondre à ces nouveaux enjeux, SD Worx a demandé aux 1001 salariés français leurs attentes RH et le rôle que pourrait jouer l’IA. La première réside dans l’anonymisation des échanges qu’ils peuvent avoir avec l’outil et la confiance qu’ils y placent – au détriment de leurs experts. 45 % des salariés déclarent avoir confiance dans l’anonymisation des échanges sur des sujets RH avec une IA. 

Au-delà de la discrétion, les salariés qui utilisent l’IA  pour leurs démarches personnelles, ont confiance dans les réponses qu’elle leur fournit. 57 % d’entre eux jugent l’IA utile pour défendre leur situation devant les RH, et dans la même proportion, l’utiliseraient systématiquement si elle permettait de gagner du temps dans leurs démarches RH.

Outre l’utilité pour eux, ils sont 47 % à penser que l’IA pourrait même améliorer la gestion RH. On remarque une certaine différence générationnelle quant aux espoirs que génère cette technologie. Les salariés de moins de 35 ans y sont plus réceptifs (59 %), contre 39 % des salariés nés avant 1975.

Utiliser l’IA, c’est bien. Savoir l’utiliser correctement, c’est mieux, et beaucoup de salariés sont en demande afin d’intégrer cette technologie efficacement. Ainsi, 55 % des répondants souhaitent recevoir une formation sur l'usage de l'IA pour les questions RH. Les cadres supérieurs sont encore plus enclins à vouloir participer à ce type de formation (62 % contre 53 % des non-cadres), alors que les salariés des TPE sont moins demandeurs (37 % contre 60 % des ETI et 59 % des grands groupes).

Il y a une réelle attente de la part des salariés. Ces derniers veulent que leurs entreprises leur fournissent des outils utiles et efficaces pour gagner du temps dans leurs missions, les aider à prendre des décisions éclairées, mais aussi avoir une meilleure défense de leurs droits. Cette volonté d’adoption est constructive et constitue une véritable aubaine, car elle vient renforcer la place de la fonction RH comme accompagnatrice du changement.

Alors qu’un Français sur deux utiliserait systématiquement l’IA pour gagner du temps avec les démarches RH, 80 % veulent que l’IA ne remplace pas les humains dans la fonction RH, mais viennent uniquement les assister. Notons que les salariés des grands groupes adhèrent particulièrement à cette logique de complémentarité (86 %).