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Demande d’acompte : comment en faire un levier d’expérience RH collaborateur

L’entreprise a l’obligation de verser un acompte à tout salarié qui le demande. Or bien souvent le collaborateur ne connaît pas ses droits, ou n’ose pas faire la démarche – par crainte d’un éventuel jugement ou d’un refus. Le gestionnaire de paie a donc tout intérêt à communiquer sur les règles en vigueur, voire à mettre en place un système digitalisé pour faciliter le dépôt de la demande.

Surcroît imprévu de dépenses, période de chômage partiel ou d’arrêt de travail… Chaque salarié peut être ponctuellement concerné par des difficultés de trésorerie. A cela s’ajoutent les incertitudes économiques liées à la pandémie, qui ont pu provoquer chez certains collaborateurs des inquiétudes sur leur avenir financier. D’après un sondage réalisé par Staiwage, solution digitale de versement d’acompte de salaire, et Opinion Way, près de la moitié des Français interrogés sont dans ce cas.
69 % déclarent également ne pas être prêts à partager leurs éventuels problèmes financiers avec leurs employeurs – en particulier les jeunes et les femmes, ainsi que les ouvriers. L’argent reste un tabou social très fort, en particulier dans le monde de l’entreprise. D’autant plus que des difficultés, même temporaires, peuvent implicitement être interprétées comme un manque de compétences et d’efficacité.

Gagner en fluidité, sans intermédiaire superflu

Une demande d’acompte ne représente pas une solution pérenne à des problèmes financiers durables. En revanche elle peut offrir une certaine souplesse pour pallier un imprévu. Le processus classique consiste à remplir et transmettre le formulaire au référent RH ou au gestionnaire de paie. Or dans certaines entreprises, il implique le manager qui va recevoir la demande, ce qui peut être totalement rédhibitoire pour le salarié.
Le service paie gagne donc à garder la main sur le sujet pour éviter tout intermédiaire, mais aussi à privilégier une communication dédiée en direction des collaborateurs. Plus ils seront informés sur leurs droits et le process, plus ils seront à l’aise pour mobiliser cette solution quand ils en auront besoin, sans craindre un refus. Le gestionnaire de paie aide ainsi l’employeur à répondre au mieux aux besoins des salariés, ainsi qu’à ses obligations.

Une communication axée sur le cadre règlementaire

Le cadre légal, précisé dans le Code du travail, est en effet très clair. Le versement d’un acompte est un droit de tout salarié mensualisé qui en ferait la demande, qu’il soit en contrat à durée indéterminée ou en contrat à durée déterminée (y compris les contrats d’apprentissage et de professionnalisation), à temps plein ou à temps partiel. Les autres salariés dépendent des accords d’entreprise et usages dans l’organisation ; à défaut, l’employeur est libre d’accepter ou de refuser la demande. La loi prévoit par ailleurs que l’acompte est réalisé le 15 du mois, correspondant à la moitié de la rémunération mensuelle. Si l’accord d’entreprise ou les usages le permettent, il est également possible d’en faire la demande à une autre date ; le montant versé reflètera alors la période de travail déjà effectuée.

Pour être réellement pertinente, la communication du service paie va aborder des modalités proches mais distinctes : par exemple, les règles en vigueur pour une avance sur une prime ou le 13e mois, ou encore sur l’avance sur salaire. Cette dernière correspond à un prêt consenti par l’entreprise, la somme attribuée correspondant à un travail non encore effectué.

Lever des freins avec la digitalisation

Sur le plan des modalités opérationnelles, la demande se fait sur document papier ou en version dématérialisée. La digitalisation présente un avantage certain, propre à faciliter la démarche et surtout sans interactions humaines qui peuvent embarrasser.
D’après le sondage de Staiwage et d’Opinion Way, l’acompte sur salaire digitalisé semble plébiscité par une grande majorité de salariés. 73 % des personnes interrogées seraient plus à l’aise de demander un acompte sur salaire par une application, plutôt que de le demander à leur employeur directement. Ce chiffre monte à près 80 % chez les jeunes. Ce sont les femmes qui plébiscitent le plus cette solution à hauteur de 75 %, contre 71 % pour les hommes. Par ailleurs les catégories les plus populaires sont les plus en demande de cette solution avec notamment 80 % des ouvriers. Soit les populations les plus fragiles financièrement, et qui se sentent les moins à l’aise pour demander quelque chose à l’employeur. Il y a sans doute là, pour les entreprises et les services paie, une opportunité de favoriser l’expérience RH collaborateur.

Une communication claire, précise et dédiée à l’ensemble des salariés peut concerner des sujets relevant de la stratégie comme de l’amélioration de leur quotidien. Pour les demandes d’acompte, ses bénéfices sont de deux ordres : rappeler aux salariés les règles de droit qui les encadrent, et faciliter une démarche associée à de nombreux freins psychologiques et sociaux.

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